Voila, le jour du départ est enfin arrivé après une saison essentiellement consacrée à la peau de phoque. Je rejoins Jérôme dans le train avant de retrouve Markus et Jérôme notre guide à Martigny. De là on prend le taxi pour Argentière, ou on retrouve Christine et Olivier. Le programme c’est une remontée en cabine avant de partir pour la Suisse et la cabane du Trient en passant par le col du Passion et le col du Tour. La journée est magnifique et chaude, il a neigé la semaine précédente, les conditions sont idéales. On attend la cabane du Trient (3170m) en fin d’après-midi, la journée fut longue mais magnifique, on est un peu déshydraté, on s’attendait pas à une chaleur pareille. Excellent repas, puis rapidement au lit, on est tous fatigués.
Après une bonne nuit, on se lève tôt pour profiter de la descente sur Champex par le col des Ecandies et cela dans la poudre avant un petit arrêt à la boulangerie. Cette fois on ne se fait pas avoir et on s’hydrate bien. Ensuite un taxi nous amène à Bourg-St-Pierre et nous montons sous un soleil de plomb à la cabane de Valsorey (3030m). A la cabane, Jérôme notre guide, nous montre le col du lendemain et nous annonce une bonne heure avec les skis sur le dos… Il nous dit que les 2 journées les plus longues sont passées par contre, heureusement pas sur de tenir la distance autrement.
Le lendemain c’est couteau à ski d’entrée pendant une bonne heure, suivi d’une heure encordés avec les skis sur le dos et les crampons, c’est franchement raide, au moins on sort de notre zone de confort. On arrive en haut malgré quelques passages délicats dans les rochers, on est tous fier de nous pour avoir passé cette pente, surtout les moins expérimentés dont je fais partie. On traverse donc vers la cabane de Chanrion (2462m) par le plateau du couloir et le col de Sonadon. Physiquement cela va de mieux en mieux de mon côté, par contre Jérôme n’est toujours pas au top. Les autres sont évidement tranquilles, pas de surprise de ce côté là.
Le jeudi la météo annoncée n’est pas bonne, en tout cas le matin. Le plan c’est de rejoindre la cabane des dix(2928m) par le col de Lire Rose, le col de Mt-Rouge, et le col de Cheillon, et si le ciel s’éclaircit, de faire le Mont Blanc de Cheillon (550m de plus). On arrive au sommet du col de Cheillon à l’heure du picnic. Le soleil a percé finalement et on se motive pour le Mont Blanc de Cheillon, on part pour l’ascension mais en 45 min, le brouillard remonte et la visibilité devient limite, c’est le moment que choisit notre guide pour nous présenter les options, soit on continue mais cela veut probablement dire, descente encordés car il y a pas mal de crevasse et vu la visibilité pas le choix, ou alors on profite de la visibilité moyenne pour rejoindre la cabane. La prudence s’impose en montagne et quasi à l’unanimité, on choisit de rejoindre la cabane des dix, on profitera de la belle carte de bière comme cela.
Le lendemain on est à nouveau sur l’itinéraire standard, et donc plus fréquenté. C’est le jour ou on monte au Pigne d’Arolla, qui est le plus haut sommet de notre parcours (3790m) avant de redescendre à la cabane des Vignettes (3160m). Le soleil est de la partie et la journée est tout simplement splendide… La vue sur le Cervin et la Dent blanche dans la montée avec la mer de brouillard est à couper le souffle. On voit ou l’accident a eu lieu l’an passé avec ces personnes mortes de froid en bivouac et on comprend aisément qu’en condition de vents forts, ça peut devenir très compliqué. On arrive assez tôt à la cabane et on goute ces fameux Roestis, spécialité de la maison. Christine est convaincue pour le couloir de poudre le lendemain et on va prendre un raccourci sur la cabane Bertol comme cela.
Aux vignettes, c’est 5h30 pour tout le monde le petit déj, mais bon on est habitué à se lever tôt en cabane. On laisse tout le monde partir avant nous, nous on prend le raccourci de Jérôme dans la poudre ;) Magnifique descente pour arriver au pied de la montée pour la cabane Bertol (3311m) et ses célèbres échelles. On est à 11h30 à l’heure pour l’apéro et les roestis, ici on ne plaisante pas avec les horaires de la cuisine. Le soir, il y a même un couple qui vient avec un chien, apparemment il a maitrisé la montée des échelles mieux que pas mal d’humains, par contre c’est pas du tout du goût de la gardienne, donc la proprio dormira avec son chien dans le réfectoire… Les lasagnes sont top par contre :)
Et voila c’est le dernier jour, tout le monde rêve d’une douche, mais avant cela il faut monter à Tête blanche et redescendre sur Zermatt, une longue et magnifique descente nous attends… Il fait froid et on a tous envie d’accélérer pour se réchauffer, Jérôme peine un peu, donc on le passe et le guide et lui nous rejoigne au sommet. On profite des photos, c’est magnifique avec vue sur le Cervin et la Dent Blanche notamment. On range les peaux, pour la dernière fois , yeah... La descente sur Zermatt est splendide, on a eu de la chance toute la semaine avec la météo. On prend tous une bière sur une terrasse à Zermatt avant de se séparer à la gare, Wendy m’a rejoint, nous on reste une nuit encore en montagne. Superbe semaine en excellente compagnie, on se réjouit des randos d’été et à l’année prochaine sur les skis
